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En Afrique, les hommes quittent la forêt et les arbres meurent

En Afrique Centrale, les hommes ont déserté les forêts et cette absence met en danger de nombreuses espèces d'arbres.


165 ans : c'est l'âge de la plupart des arbres de quatre espèces "légères" étudiées par des scientifiques de l'université de Liège et qui poussent dans les forêts du nord du Congo. Ces arbres ont donc commencé à grandir dans les années 1850. A l'époque, une importante population humaine résidaient dans ces forêts qui étaient entretenues et parsemées de grandes clairières offrant un paysage très peu homogène.

Des jeunes arbres moins nombreux

"Ces perturbations humaines sont nécessaires pour maintenir certains habitats et arbres forestiers. Les exploitations forestières courantes ne créent pas d'ouvertures suffisamment grandes pour que les espèces très exigeantes en lumière puissent s'établir naturellement", explique Julie Morin-Rivat principale auteure de cette étude parue dans la revue e-Life. Or, depuis près de 150 ans la colonisation, les concentrations urbaines de même que les conflits et les maladies ont poussé la majorité des occupants des forêts vers les villes ou les campagnes moins isolées. Avec pour conséquence que les jeunes arbres sont beaucoup moins nombreux. Pour les quatre espèces étudiées, les nouveaux plants sont quasi absents : "les populations d'arbres légers qui dominent la canopée des forêts d'Afrique Centrale sont en train de vieillir. Faute de renouvellement, elles risquent de disparaître complètement. C'est une préoccupation majeure actuellement", souligne la scientifique. Pour remédier à l'absence humaine au cœur des forêts, elle propose de mettre en œuvre de nouvelles solutions de gestion environnementale, notamment l'abattage des arbres matures et une plantation accrue pour les espèces les plus menacées. 


Source: sciencesetavenir.com



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